Les constructeurs de routes apprennent avec du courant solaire
Tout comme les infrastructures ferroviaires, les routes nationales doivent, elles aussi, être financées, à l’avenir, à partir d’un fonds. C’est ce qu’ont souligné les constructeurs suisses d’infrastructures lors de leur assemblée annuelle à Horgen. L’école professionnelle des constructeurs de voies de communication, à Sursee, est déjà parée pour l’avenir : la moitié de sa consommation électrique est d’ores et déjà fournie par l’énergie solaire.
Ce que les électeurs ont permis pour le rail en disant oui au projet FAIF, les routes nationales en ont également besoin : un fonds destiné à financer leur exploitation, entretien et aménagement. « Un tel fonds offre une sécurité de planification et d’investissement – tout en sensibilisant la politique aux coûts des projets d’aménagement – exactement comme pour le fonds d’infrastructure ferroviaire », a précisé Urs Hany, président de la Fédération Infra, dans le cadre de l’assemblée annuelle.
Le secteur de la construction accorde peu de chances au projet du Conseil fédéral d’augmenter de 12 ou 15 centimes les taxes sur les carburants. « Une augmentation de l’impôt sur les huiles minérales ne sera acceptée par les électeurs que s’il est clairement établi pour quels projets concrets cet argent sera utilisé », assure Urs Hany. C’est pourquoi la Fédération Infra propose que le Parlement ne fixe pas seulement tous les quatre ans le cadre pour l’exploitation, l’entretien et l’aménagement des routes nationales. A l’avenir, il doit également décider régulièrement des extensions de capacité et de leur financement. Cela permettrait d’éviter que les usagers de la route paient des taxes pour alimenter des provisions.
Installation solaire pour l’école professionnelle
Ces dernières années, la Fédération Infra a entrepris d’importants travaux de rénovation de son école professionnelle des constructeurs de voies de communication, à Sursee (LU). Depuis quelques semaines, une nouvelle installation photovoltaïque est également en service. « Désormais, nous produisons nous-mêmes la moitié de notre consommation électrique, de manière respectueuse de l’environnement et sans effet sur le climat », se réjouit Urs Lütolf, directeur de l’école professionnelle des constructeurs de voies de communication. Cela représente environ 80’000 kilowattheures ou l’équivalent de la consommation annuelle de 10 maisons unifamiliales. Ce courant est produit par un peu moins de 600 mètres carrés de panneaux photovoltaïques sur les toits des bâtiments scolaires.
En tant qu’organe responsable de l’école professionnelle, la Fédération Infra a investi quelque 250’000 francs dans cette nouvelle installation solaire. « Un excellent investissement », assure Urs Lütolf. « Nous autres constructeurs d’infrastructures signalons ainsi notre utilisation responsable des ressources », ajoute le président d’Infra Urs Hany. En tant qu’organisation qui s’engage fortement pour la relève professionnelle, nous nous devons également d’être novateurs et d’offrir des conditions idéales pour la formation.
Halle de formation fonctionnelle
Les travaux ne s’arrêtent toutefois pas avec la mise en service de l’installation solaire. Ainsi, la Fédération Infra a décidé, lors de son assemblée annuelle, de mettre à disposition des moyens supplémentaires pour la transformation de la halle de formation. Cette halle est louée par la fondation Campus Sursee de la Société suisse des entrepreneurs et servira, à partir de l’été 2015, à la formation pratique des constructeurs de fondations et des constructeurs de routes. Chaque année, un millier de jeunes femmes et de jeunes hommes de toute la Suisse alémanique viennent à l’école professionnelle des constructeurs de voies de communication pour apprendre le métier de constructeur de routes, constructeur de fondations, constructeur de voies ferrées, paveur ou constructeur de sols industriels et de chapes.
Claudio Giovanoli élu au comité
Dans le cadre de leur assemblée annuelle, les membres de la Fédération Infra ont élu au comité Claudio Giovanoli, de Lazzarini SA, à Coire. Il remplace Franz Damann, de Hastag St. Gallen Bau AG, qui a fait partie du comité depuis la fondation de la Fédération Infra, en 2007.